De la PACES à CESPU : Laure revient sur ses 4 années d’études en kiné au Portugal

Après deux années de PACES en France et une tentative de réorientation, Laure n’a jamais perdu de vue son objectif : devenir kinésithérapeute. C’est à CESPU, au Portugal, qu’elle a finalement trouvé sa voie. Aujourd’hui diplômée, elle entame une spécialisation en neurologie tout en débutant sa carrière sur place. Elle revient avec lucidité et enthousiasme sur ces quatre années d’études à l’étranger, entre persévérance, autonomie, rencontres et épanouissement personnel. Témoignage.

1. Une vocation, un choix personnel

Qu’est-ce qui t’a donné envie de devenir kiné ?

J’avais déjà fait un stage en 3ᵉ chez un kiné, et j’ai toujours voulu m’orienter vers le médical ou le paramédical. Je sentais que ça allait vraiment me plaire, et c’est le cas.

Pourquoi ne pas avoir fait tes études en France ?

J’ai fait deux PACES, mais je n’ai jamais eu accès à kiné. J’ai alors tenté une réorientation en droit, j’ai intégré une L2 directement… mais dès les premières semaines, j’ai su que ce plan B ne me conviendrait pas.

Si je n’arrivais pas intégrer le parcours classique en France, peut-être qu’à l’étranger ça fonctionnerait. Je me suis donc renseignée sur les cursus à l’étranger : Espagne, Luxembourg, Suisse, Portugal… Je n’étais plus éligible en Belgique à cause de la PACES. Finalement, j’ai choisi le Portugal, notamment parce qu’une amie était partie faire dentaire à Egas Moniz.

2. Partir à l’étranger : entre doutes et découvertes

Tu te souviens de ton arrivée ?

Oui, j’étais déjà venue avant la rentrée pour visiter, trouver un appartement… et la ville de Famalicão est vraiment accueillante ce qui a grandement facilité les choses. Les étudiants des années supérieures ont été adorables.

Les premières semaines, grâce aux cours de portugais, j’ai pu rencontrer un peu les autres étudiants français. De plus, on se construit rapidement une vraie famille avec les autres étudiants. 

Qu’est-ce que tu as le plus aimé dans ta vie au Portugal ?

La vie portugaise ! Très tranquille, prendre le temps de faire les choses, c’est un pays très familial et festif ! J’aime la routine de la vie portugaise, prendre le temps au café, aller à la plage, c’est décontracté. Et il y a de superbes endroits à visiter !

Un souvenir marquant ?

Difficile d’en choisir un ! En quatre ans, on accumule énormément de souvenirs.

La vie portugaise ! Très tranquille, prendre le temps de faire les choses.

3. Un parcours, une méthode

Comment tu résumerais ton parcours universitaire ?

Très bon ! Le passage en 2ᵉ année avec les cours 100 % en portugais demande un peu plus de travail, mais on s’y fait vite. Le cursus n’est pas simple, mais avec de l’organisation et de la motivation, on s’en sort bien. Le petit plus, c’est beaucoup plus facile quand le métier nous intéresse réellement.

Il y a une vraie entraide entre les étudiants, et les professeurs sont très disponibles, autant pour les Français que pour les Portugais. On est bien entourés.

Et puis il y a énormément de pratique : ça rend les choses plus concrètes et plus faciles à intégrer.

Les plus grandes difficultés ?

Je pense que la plus grande difficulté, c’est peut-être la fin du cursus, car tout ce que l’on a construit, pendant quatre ans, s’arrête là. Les étudiants viennent d’un peu partout en France, on a vécu H24 ensemble durant quatre ans, que ce soit avec nos amis et même avec des gens avec qui l’on n’est pas proche, et donc la fin, le moment de partir est un peu dur à vivre.

Qu’est-ce que la vie à l’étranger t’a appris ?

Cela m’a prouvé que j’étais bien capable de me débrouiller seule, d’apprendre une nouvelle langue sans vraiment d’aide, de se montrer que l’on est plus autonome qu’on le croirait.

Cela peut paraître bête, mais on apprend réellement à se connaître, le fait d’être seule sans notre environnement de base. Quand on revient après, on a vraiment grandi et on sait la direction que l’on veut prendre.

Si tu pouvais parler à la Laure de première année ?

Je lui dirais de se faire confiance et que tout se déroulera tranquillement jusqu’à atteindre l’objectif final, et même après. Il suffit de se faire confiance. Et dans les moments difficiles, se souvenir de pourquoi est-ce que l’on a fait tout ce voyage.

4. Fin d’études… et après ?

Tu viens de terminer ton cursus : qu’est-ce que tu ressens ?

Je suis contente. J’ai bien travaillé pendant ces quatre années, je suis heureuse d’être diplômée et d’enfin pouvoir exercer la profession pour laquelle j’ai étudié. C’est vraiment une fierté.

Etudiants GEDS Portugal

Tu as déjà une idée pour la suite ?

Oui ! Je commence à travailler dans quinze jours ici, au Portugal. Je reste une année de plus car je commence un master en neurologie.

Je veux me spécialiser dans la rééducation et réhabilitation post AVC, para/tétraplégie, syndrome neurologique, accidenté de la route avec trauma médullaire, etc. C’est ce que je veux faire à 80 % de mon activité. Et ça me permet d’allonger d’un an mon séjour ici.

Tu te sens bien formée ?

Oui et non. Le paradoxe est qu’en kinésithérapie notre formation se termine quand on arrête notre carrière. La formation universitaire nous permet d’avoir les bases, de pouvoir traiter la plupart des pathologies, elle est assez complète.

Mais ce métier nécessite une formation continue qui va suivre chaque kinésithérapeute tout au long de sa carrière. Cette formation continue est aussi présente durant les études, il faut développer cette capacité à voir et apprendre un peu plus que ce que l’on apprend, ça fait partie des choses que l’on nous enseigne pour nous permettre de nous perfectionner ensuite afin d’être le plus complet possible.

5. Pour celles et ceux qui hésitent encore…

Un conseil pour un(e) étudiant(e) qui envisage de partir comme toi ?

D’abord : soyez sûr que le métier vous plaît. Ce n’est pas juste un voyage, c’est un projet professionnel. Ensuite, pour ceux qui hésitent à cause de l’éloignement : ça se fait très bien.

La plupart des pays sont relativement bien accessibles en avion et il est assez rapide de faire des allers-retours, du moins pour le Portugal. C’est une belle expérience de vie, on rencontre tout type de personnes, on apprend à se découvrir soi-même et on revient plein de souvenirs. Surtout, c’est l’occasion de créer des liens très forts avec des personnes de tous les horizons !

Et puis, c’est une expérience humaine incroyable : on rencontre des gens de tous horizons, on crée des liens très forts. On apprend énormément sur soi-même.

Une chose que tu referais différemment ?

Je ne pense pas. Ça a été une expérience formidable et si je pouvais revenir au début, je la vivrais exactement de la même manière.


Laure fait partie de ces étudiantes qui ont su transformer les refus et les obstacles en tremplin. En osant partir, elle s’est offert un parcours solide, une vraie vocation, et surtout une immense confiance en elle.

Étudier à l’étranger, ce n’est pas fuir un système : c’est s’ouvrir un monde d’opportunités. Et parfois, c’est là que tout commence.

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