Étudier la médecine dentaire à l’étranger, c’est bien plus qu’un simple parcours académique. C’est une aventure humaine, culturelle et personnelle.
Lou-Ann, aujourd’hui en 4ᵉ année à Egas Moniz au Portugal, revient sur son parcours : ses débuts, son intégration, sa vie loin de la France et ce que cette expérience lui a appris.
Avant le départ
Qu’est-ce qui t’a donné envie de faire des études de santé ?
J’ai toujours été attirée par les matières scientifiques et, après plusieurs stages dans différents domaines, j’ai adoré le milieu médical.
Qu’est-ce que tu ressentais avant de partir ?
J’étais excitée à l’idée de partir, car j’ai toujours voulu vivre une expérience à l’étranger, que ce soit pour les études ou pour y vivre. Le Portugal était un pays que je ne connaissais pas encore, donc j’avais hâte de le découvrir.
Tu avais envisagé d’étudier en France au départ ?
Oui, j’ai fait une première année de médecine en France. Ça s’était bien passé au début, mais le concours juste après les fêtes a été difficile mentalement.
Je voulais tenter, mais j’avais déjà en tête de partir à l’étranger : pour l’expérience, les rencontres et l’opportunité d’apprendre une nouvelle langue.
Comment ton entourage a réagi à l’idée d’un départ à l’étranger ?
Mes parents m’ont toujours fait voyager et poussée à saisir les opportunités. Ils m’ont énormément soutenue.
Nouveau pays, nouvelle vie
Qu’est-ce qui t’a le plus surprise en arrivant ?
Ce qui m’a marquée, c’est l’ambiance de la fac en dehors des cours. Il y a des fêtes avec les associations, des événements au kiosque avec musique, parfois même des barbecues. Tout ça directement sur le campus !
Comment tu as géré la barrière de la langue ?
À mon arrivée, je ne parlais pas du tout portugais. Mon anglais a progressé rapidement, puis avec les cours de portugais à la fac j’ai commencé à parler de plus en plus.
J’avais peur de la deuxième année avec tous les cours en portugais, mais finalement, avec l’habitude, ça devient normal.
Tu t’es vite sentie à ta place ?
Oui, complètement. J’ai été super bien accueillie et j’ai eu des colocataires, comme moi en première année, avec qui j’ai découvert la vie au Portugal.
Une vie loin de chez soi
À quoi ressemble ta vie aujourd’hui ?
J’ai pris mes habitudes : cours la journée, puis du temps avec mes colocataires ou mes copines. Coucher de soleil à la plage, balades au centre commercial ou à Lisbonne…
Qu’est-ce qui t’a manqué au début ?
Surtout ma famille, bien sûr. Et la nourriture française , ça, ça me manque toujours ahah !
Comment tu gardes le lien avec ta famille et tes amis ?
J’ai mes parents souvent en FaceTime et un groupe avec eux et ma sœur. J’ai de la chance, car ils viennent régulièrement me voir, ainsi que mes copines.
As-tu trouvé un bon équilibre entre cours, révisions et vie perso ?
Oui. En période de révisions, je me fais des plannings dans la semaine pour être tranquille le week-end et profiter. En dehors de ces périodes, on a beaucoup plus de temps pour soi.
Ce que l’aventure a changé
Tu te sens différente par rapport à ton “toi” d’il y a un an ?
Complètement. J’ai pris de l’assurance, par exemple en osant parler portugais sans craindre de me tromper.
En quoi cette expérience t’a fait grandir ?
On prend beaucoup plus de responsabilités et d’autonomie. On doit tout gérer seuls, loin de nos familles : lessive, courses, petits problèmes du quotidien.
Ça oblige à être débrouillard. Et bien sûr, apprendre une nouvelle langue, ça change tout.
Un moment fort qui t’a marquée ?
Durant la première année, les Portugais sont venus nous chercher en cours pour nous emmener dans un autre amphi. Tous les étudiants portugais de première année étaient là, avec d’autres des années supérieures. On a eu droit à un petit bizutage , c’était super drôle et marquant.
Bilan
Tu referais le même choix ?
Complètement, oui.
Un conseil à ceux qui hésitent à franchir le pas ?
Foncez ! C’est une super expérience. N’ayez pas peur de partir seul, car une fois sur place, vous ne serez jamais seul.
Une chose que tu aurais aimé qu’on te dise avant de partir ?
Qu’il ne faut pas s’inquiéter de la barrière de la langue. Ça peut faire peur au début, mais on s’habitue rapidement. Et en deuxième année, on passe vraiment un cap.
Conclusion
Pour Lou-Ann, choisir le Portugal et Egas Moniz, c’était choisir bien plus qu’une formation : une nouvelle vie. Elle en ressort plus indépendante, épanouie et sûre de son choix. Une aventure qu’elle referait les yeux fermés.
